Un partenariat réussi avec “La Voix du Paysan”

En 2010, Ouest-Fraternité a lancé un programme pluriannuel d’appui aux médias camerounais. Il s’est achevé en juin 2016. Parmi les journaux partenaires de notre action : La Voix du Paysan.

Les sessions (une dizaine en six ans) ont permis à la rédaction d’améliorer de manière notable le contenu du mensuel et de maintenir un niveau technique satisfaisant de la fabrication.

Marrin et MP
Marie-Pauline Voufo, directrice des rédactions, et Marrin, en juin 2016, à l’issue de la formation.

Quelques indices permettent d’évaluer la qualité du travail réalisé :

  • Les abonnements de l’édition papier se sont maintenus (9 000 abonnés pour un tirage mensuel de 20 000 exemplaires).
  • La diffusion (notamment grâce au web) s’est développée au-delà des frontières camerounaises (200 abonnements numériques gagnés en six mois).
  • La reconnaissance du journal par les professionnels (cf. invitation au Space de Rennes, prix de l’Ong Seed Foundation, articles dans les journaux du groupe de presse agricole Réussir, dans la revue Altermondes, etc.).
  • La vente en progression constante des encarts publicitaires (désormais, des annonceurs achètent et réservent telle ou telle page sur une année).

Si notre action s’est toujours limitée à une aide aux savoir-faire rédactionnels et techniques sans ingérence dans l’activité économique du journal, nous avons évidemment été attentifs aux aléas financiers rencontrés par l’équipe. En 2015, l’un de nos membres, Serge Poirot, a réalisé son mémoire de master en économie et gestion publique sur les pistes de développement économique de La Voix du paysan. Ouest-Fraternité a permis au journal de disposer d’un diagnostic précis de l’organisation du journal et de ses perspectives de développement.

Le directeur du SAILD (l’Ong camerounaise éditrice du mensuel), Hozier Nana, n’a pas tari d’éloges sur le travail d’Ouest-Fraternité depuis six ans : « Nous avons du mal à réaliser que nous ne serez plus là tant vous avez habitué la rédaction à bénéficier de formations professionnelles. Grâce à vous, nous avons atteint un niveau de qualité du contenu, nous avons exploré les nouvelles formes d’écriture, nous avons pris le virage du web. »

Marie-Pauline Voufo, directrice des rédactions, a, quant à elle, souligné « la grande amitié professionnelle et personnelle qui nous lie désormais. Nous avons encore besoin de vous, il y a sûrement une possibilité de poursuivre nos actions communes, non ? »

Hozier et charles
Hozier Nana, directeur du SAILD, et Charles Tsiri à la remise des attestations de formation, en juin 2016.

Si nous avons bien précisé que notre projet d’appui sous sa forme pluriannuelle prenait fin avec cette mission (nous n’avons pas vocation à nous installer durablement dans les rédactions), nous avons réitéré notre volonté de garder le contact avec l’équipe. Pour La Voix du paysan, nous pourrions, par exemple, être associés, à l’initiative du SAILD, à des demandes de subvention ou à des appels d’offre.

Nos confrères et consœurs de La Voix ne manquent pas d’idées. Ils savent que, maintenant, le travail sur différentes niches de revenus sera essentiel pour éviter la dépendance d’une seule et unique source de financement.

Hozier Nana a dressé la liste de quelques projets pour lesquels l’association Ouest Fraternité pourrait être sollicitée en tant que partenaire. Au dernier trimestre 2016, l’association refera un point sur ces pistes avec la direction du journal. De là, le conseil d’administration d’Ouest-Fraternité décidera si une mission ponctuelle sur l’un de ces sujets (ou d’autres à venir) devra être mise au calendrier des actions de l’exercice 2017.