poirot cherdonex

La Voix du paysan dans le champ de l’investigation

Depuis le dernier Tandem, une nouvelle session de formation a été organisée avec nos confrères camerounais de La Voix du paysan, sur l’interview et l’enquête.

Du 26 avril au 2 mai 2014, Karin Cherloneix et Serge Poirot ont animé ce module. Nos partenaires, les journaux La Voix du Paysan et Le Jour, avaient demandé aux deux journalistes d’Ouest Fraternité de cibler la formation sur l’interview et l’enquête. Le temps de travail a été concentré sur trois jours, à cause du 1er mai, jour férié pour tous les salariés. Quatorze journalistes de La Voix du Paysan y ont participé : la rédactrice en chef, les journalistes et secrétaire d’édition de Yaoundé, les reporters venus de toutes les régions. Chaque participant est venu avec un sujet d’enquête afin de travailler concrètement sur le terrain. Quelques semaines plus tard, Marie-Pauline Voufo, la rédactrice en chef, était fière de nous donner à lire le résultat dans le journal.

« Je sais comment m’en sortir »

Lors du bilan, les journalistes ont estimé avoir beaucoup appris. « Sur l’enquête, je serai désormais plus neutre », assure Daniel. « J’ai compris que je ne devais pas donner ma vision d’un sujet, mais des informations contradictoires pour que le lecteur comprenne seul. » Ful Joy, responsable de la rédaction anglophone, poursuit : « Le travail de préparation doit être très important. Je ne le faisais pas assez pour l’interview et je n’arrivais pas à avoir toujours toutes les réponses. » Iréné ajoute : « On a beaucoup appris aussi sur la façon dont on doit se comporter, sur la déontologie ».

« La parole a été libre »

Tous ont apprécié l’ambiance de ces trois jours : conviviale, détendue mais rigoureuse sur le fond. « Ce n’était pas trop théorique, on a vraiment échangé avec les formateurs et entre nous », se réjouit Rodrigue. « Je pensais assister à un atelier formel alors qu’il y a eu beaucoup de partage, la parole était libre », confie Jean-Marie.

Chacun a promis à Michelle, la secrétaire de rédaction, que ses prochains papiers montreraient les bénéfices de cette formation. « Il faudra que tu me donnes à chaque fois des critiques pour que je continue de m’améliorer », l’a invitée Pompidou, en poste depuis un an à Douala. Nous avons encouragé Michelle à jouer ce rôle de tuteur, afin de prolonger les effets des formations.